Infinidat Blog

PILOTER LA MONTEE EN CHARGE DANS LE… CLOUD PRIVE ?

Pendant des années, nous avons dimensionné l’infrastructure en fonction des pics d'activité anticipés dans l’année, ce qui conduisait le plus souvent à sous-employer les ressources mobilisées. La virtualisation a permis d'améliorer les choses sans toutefois régler le problème, ce qui explique l'engouement pour le « cloud bursting ».

Nul ne veut engager des dépenses d’infrastructure à l’avance, surtout en ces temps d'incertitude financière. Mais en cas de pic de la demande, des ressources insuffisantes généreront inévitablement de la frustration. Or l’incertitude financière crée un climat d’imprévisibilité. Les entreprises qui se dotent d’une infrastructure capable de monter en charge rapidement au gré des besoins engageront des dépenses minimales en amont et juste suffisantes lors des pics d’activité. Mais alors, pourquoi si peu d’entreprises y parviennent dans les faits ?

Avant d’aller plus loin

L’origine du problème permet de le régler :

jusqu’ici, on prépayait l’infrastructure IT en fonction des besoins évalués dans un futur proche, sachant que :

  • sous-estimer les besoins se traduit par des retards pour les nouveaux projets
  • sur-estimer les besoins induit des surcoûts d’infrastructure et un ROI inférieur
  • les modèles de consommation de cloud privé sont plus avantageux mais sans l’élasticité du cloud public.

Voyons quels sont les défis liés à l’adoption du cloud public :

Défis opérationnels

La montée en charge dans le cloud oblige les équipes en charge des opérations à maintenir leurs SLA et à se conformer aux obligations réglementaires, de gouvernance et autres. Une infrastructure de cloud hybride crée de nouveaux défis :

  • Comment migrer les données dans le cloud sans perturber le service ?
  • Comment récupérer les données du cloud une fois le pic d’activité passé ?
    La plupart des fournisseurs cloud se concentrent sur les outils de migration des charges de travail dans le cloud, mais pas sur les moyens de les retirer.
  • Comment maintenir la cohérence des sauvegardes émanant de plusieurs sources ?
    Que faire si la sauvegarde de la semaine précédente est sur site et qu’il faut à présent la restaurer dans le cloud public ?
  • Quel est le surcoût de restauration des données sur site ?
    Si les volumes de données sont importants, c’est le TCO de tout le projet qui risque d’être impacté.
  • Quels sont les outils de gouvernance nécessaires ? Sont-ils appliqués dans le cloud public ?
  • Quels sont les outils de sécurité recommandés dès lors que la surface d’attaque s’étend ?
  • Comment tester des solutions de reprise après sinistre (DR) naturellement plus complexes ?

Les microservices rendent certains de ces défis opérationnels plus faciles à dépasser en permettant aux clients de faire tourner la même application en 2 emplacements, mais ils en introduisent d’autres :

  • Comment garantir la cohérence des données à l’échelle de plusieurs plateformes ?
  • Les outils d’orchestration / automatisation des clouds privés et publics sont différents.
  • Comment contrôler quelle partie de votre service s’exécute dans chaque emplacement?
    Quelle est l’implication de chaque décision sur le TCO global ?

Défis financiers

Chaque fois que j’ai pu m’exprimer face à des responsables IT d’entreprise, quand c’était encore possible, je leur posais les 3 mêmes questions :

  1. Migrez-vous de nouvelles applications dans le cloud ?

Toutes les mains se lèvent.

  1. Votre motivation est-elle d’économiser de l’argent ?

Aucune main se lève. L’auditoire me regarde comme si j’avais perdu la tête.

  1. Le faites-vous pour gagner en agilité ?

Toutes les mains se lèvent et l’auditoire semble rassuré.

Contrairement aux PME, les entreprises bénéficient d’économies d’échelle avec le cloud privé, si bien que le cloud public leur coûte plus cher, c’est ce qu’on appelle la « taxe cloud » (sans vouloir faire d’estimation, tous les clients que j’ai interrogés ont indiqué des montants à deux chiffres).

Les entreprises se retrouvent donc face à l’équation suivante :

  • Cloud public = plus agile mais coûteux.
  • Cloud privé = moins agile mais économique.

Comme les entreprises veulent concilier rentabilité et agilité, elles ont trois possibilités :

  1. Rendre le cloud public plus économique.

Sauf à rencontrer « la petite souris » en personne, c’est impossible.

  1. Opter pour des services de cloud hybride, autrement dit exploiter l’agilité du cloud public quand c’est nécessaire et réduire ainsi les surcoûts.

Cette approche est généralement limitée du fait des défis opérationnels précités.

  1. Opter pour la montée en charge dans le cloud privé.

Pour ce faire, il faut revenir à l’origine du problème.

Montée en charge dans le cloud privé

Nous avons pris le problème à la racine : le modèle de consommation du cloud privé suppose de dimensionner à l’avance, ce qui vous fait assumer le risque. Le cloud public assume ce risque en servant de nombreux clients. Les fournisseurs de cloud privé devraient faire de même. 

Avec les approches de virtualisation et de conteneurisation, il est très simple de monter en charge. Comme le réseau ne monte pas en charge très souvent, ce n’est pas le facteur limitant. C’est la couche données / stockage qui est le facteur limitant. La montée en charge du stockage règle le problème financier de la « taxe cloud » mais aussi l’ensemble des problèmes techniques associés au cloud public.

Il existe des fournisseurs de stockage qui proposent la montée en charge du stockage en cloud privé, mais avec des réserves :

  • Cela coûte cher si bien que la taxe cloud pèse sur le cloud privé.
  • Cela ne s’applique qu’à un faible pourcentage de la capacité de stockage. 
  • Cela oblige le client à opter pour les modèles de consommation OpEx, ce qui n’est pas toujours souhaité ni possible.
  • Cela oblige à passer par des livraisons physiques de capacité supplémentaire, ce qui induit une surcharge opérationnelle et des retards possibles.

Ces fournisseurs ne maîtrisent donc pas les risques liés aux investissements d’infrastructure. Ils font porter le coût du risque au client, sans régler le problème.

Une vraie montée en charge de la capacité de stockage

Le modèle Elastic Pricing - Tarification élastique - d’Infinidat élimine ces limitations, en permettant une montée en charge par les clients de 500% sans devoir commander plus de capacité. Les clients sont libres de choisir entre dépenses CapEx , OpEx ou les deux simultanément, même au sein d’un seul système. Le stockage revient moins cher et les clients ne payent que ce qu’ils consomment effectivement, en évitant les erreurs de planification de capacité. Et plus important encore, cela n’induit aucun compromis sur les performances, la fiabilité ou la disponibilité. En savoir plus.

 

À propos Eran Brown
Eran Brown is the EMEA CTO at INFINIDAT.
Over the last 14 years, Eran has architected data center solutions for all layers — application, virtualization, networking and most of all, storage. His prior roles include Senior Product Management, systems engineering and consulting roles, working with companies in multiple verticals (financials, oil & gas, telecom, software, and web) and helping them plan, design and deploy scalable infrastructure to support their business applications.